Concilier vie professionnelle et vie familiale quand on élève un enfant handicapé

Concilier vie professionnelle et vie familiale quand on élève un enfant handicapé
19.01.2016 Témoignages Temps de lecture : 3 min

L’équipe d’Enfant-différent a recueilli le témoignage d’une maman qui illustre les difficultés que les parents peuvent rencontrer pour maintenir ou reprendre une activité professionnelle…

Il y a 5 ans, en accord avec mon conjoint, j’ai pris la décision de m’arrêter de travailler au départ à la retraite de mon assistante maternelle en pensant reprendre à l’entrée au collège de ma fille persuadée que son autonomie grandissante me laisserait davantage de temps pour retrouver le chemin de l’emploi.

Tout le contraire s’est produit…

Lors de son inscription au collège, notre choix s’est porté vers un établissement hors de notre secteur. Dès le départ, nous avons informé son enseignant référent que notre enfant avait besoin d’un certain temps pour s’adapter à un nouvel environnement.

Mais nous avions également omis de prendre en considération quelques paramètres non négligeables : l’éloignement du domicile, le déracinement de notre enfant de son quartier et de ses camarades du primaire. Du coup, la 1ère année au collège a été compliquée et un peu conflictuelle avec l’équipe pédagogique.

En effet, au bout d’une semaine seulement on lui a reproché son manque d’autonomie, sa lenteur à s’adapter, ses problèmes pour communiquer avec les autres. Il a donc fallu se battre pour dire que notre fille avait sa place au collège, ce qui nous a valu quelques nuits blanches.

L’année passée, bien que plus posée du point de vue relationnel, nous avons dû gérer l’absence prolongée de l’enseignant coordinateur qui n’a pas été remplacé malgré les nombreuses relances faites auprès du rectorat. Durant un trimestre, notre enfant n’allait au collège que pendant les temps d’inclusion soit 2 heures par jour. Son emploi du temps variait chaque semaine, en fonction des absences. De plus, dès le retour des vacances de la Toussaint nous avons dû assumer nous-mêmes les trajets domicile-école (1h aller-retour) suite à la défection de son accompagnateur.

Avec mon mari, pour plusieurs raisons personnelles qui nous semblent fondamentales, nous avons également fait le choix d’un suivi médico-éducatif en libéral (orthophonie, psychomotricité/ergothérapie, éducatrice), soit quatre rendez-vous à prévoir en semaine et si possible en dehors du temps scolaire.

C’est pourquoi il m’est difficile d’exercer une activité professionnelle pour le moment. En effet, Cette organisation me prend beaucoup de temps et d’énergie et les entreprises prêtes à adapter leurs horaires aux miens ne sont pas légion.

Nous avons fait le pari de l’inclusion sociale en la laissant en milieu ordinaire, et c’est un combat quasi quotidien. Nous ne le regrettons pas même si j’ai parfois le sentiment de ne pas exister socialement avec mon statut de mère au foyer.

Cet article vient en complément de l’article « Concilier vie professionnelle et vie de famille quand on élève un enfant handicapé... »

Retour aux articles de la rubrique « Vie professionnelle des parents »
Aller au contenu principal