La dysphasie : Trouble spécifique du langage oral (TSLO)

La dysphasie : Trouble spécifique du langage oral (TSLO)
25.01.2023 L’essentiel Temps de lecture : 4 min

La dysphasie est un trouble structurel, primaire et durable de l’apprentissage et du développement du langage oral. Cette pathologie trop peu connue, est assez fréquente, puisque l’on considère qu’elle touche sous une forme ou une autre 2% de la population, soit plus d’un million de personnes en France.

L’association Avenir Dysphasie Rhône composée de bénévoles, parents et adultes dysphasiques,  a pour but de sensibiliser, aider, faire connaître et reconnaître les Troubles Spécifiques du Langage Oral (et ses troubles associés). Elle propose ici une présentation de la dysphasie et comment établir un diagnostic.

Définition

La dysphasie est un trouble structurel, primaire et durable de l’apprentissage et du développement du langage oral.
Elle atteint des enfants :

  • sans histoire médicale particulière
  • ni déficit sensoriel même si l’enfant présente d’apparentes difficultés
  • ni déficit intellectuel
  • ni trouble du comportement
  • ni troubles de la relation.

La dysphasie peut être plus ou moins sévère et se présenter sous des formes diverses : paroles indistinctes, troubles de la syntaxe, expressions par mots isolés, discours plus ou moins construit, manque du mot, compréhension partielle du langage oral… trouble phonologique, troubles praxiques oro-faciaux

Troubles associés : les enfants peuvent rencontrer des difficultés graphiques et des troubles visuo constructifs.

Les différents types de dysphasies 

  1.  La dysphasie de type phonologique syntaxique
  2. La dysphasie de type production phonologique
  3. La dysphasie réceptive
  4. La dysphasie lexicale syntaxique (ou mnésique)
  5. La dysphasie sémantique-pragmatique

Pour une présentation détaillée de ces types de dysphasies, consultez le site de l’association :
https://www.avenirdysphasierhone.fr/services

Quand faut-il s’interroger à propos d’un retard de langage ?

Il faut s’inquiéter si l’enfant est silencieux la première année de sa vie et s’il n’a pas d’activité d’échange, de pré-conversation (regard, posture, mimiques, sourire, gestes comme par exemple la désignation par l’index pointé).

Si l’enfant à l’âge de 18 mois ne dit pas de mots qui ont une signification (papa, maman, boire, donne…).

Si à 24 mois, il ne dit pas de phrases significatives de 2, 3 ou 4 mots (toto maman – pour aller en voiture).

Si à l’âge de 3 ans, il a une parole inintelligible ou hors du contexte ou que seuls les membres de sa famille le comprennent.

S’il ne pose pas de questions : Pourquoi ? C’est quoi ?….

Si l’enfant n’utilise pas le langage pour communiquer ou uniquement par une succession de sons ou de mots qui n’ont pas de liens avec la réalité. Il est incapable d’exprimer des demandes spécifiques contrairement aux autres enfants qui souvent demandent la poursuite de la communication et des explications afin d’enrichir leur vocabulaire.

Si l’enfant semble ne pas comprendre ce qu’on lui dit, à moins que la demande ne soit accompagnée de gestes.

 Le diagnostic

Votre premier interlocuteur est le médecin ou pédiatre,  puis l’orthophoniste

L’orthophoniste 

Dès lors qu’un parent s’inquiète du développement langagier de son enfant, il convient de consulter un spécialiste du langage : l’orthophoniste.

En premier lieu, l’orthophoniste va effectuer un bilan de langage ; ce bilan ne vous engage pas, il est consultatif. Il permet à l’orthophoniste de donner un avis sur la communication de votre enfant, sur un plan quantitatif et qualitatif.

Le diagnostic établi pourra vous rassurer par rapport à vos interrogations ou confirmer la nécessité d’une prise en charge orthophonique. Contrairement à une idée très répandue, un bilan peut s’effectuer avant l’âge de quatre ans. Chez le très jeune enfant (avant trois ans), l’orthophoniste a un rôle de prévention et son intervention prend la forme d’une éducation précoce et guidance parentale : conseils pratiques et entretiens avec l’enfant et ses parents ou sa famille d’accueil.

Après trois ans, une rééducation individuelle peut s’envisager.

Le psychologue clinicien ou le pédopsychiatre

Lors d’un diagnostic de dysphasie, le psychologue intervient au sein de l’équipe pluridisciplinaire pour évaluer la présence ou non de troubles du comportement et/ou de la personnalité, mais aussi pour rechercher les difficultés psychiques éventuelles pouvant entraver le développement de l’enfant ou son adhésion à la rééducation.
Quand l’enfant est porteur d’une dysphasie, et à certains moments de sa vie, un travail psychothérapique peut être réalisé pour soulager certaines de ces souffrances.

Cette indication paraît surtout nécessaire :

  • Si l’enfant ou l’adolescent en manifeste la demande,
  • S’il présente des symptômes témoignant de cette souffrance tels que: anxiété, tristesse, inhibition, phobies, troubles du sommeil, troubles sphinctériens, troubles relationnels, tics, compulsions de répétition, etc…

​​Le psychomotricien

Enfin, de plus en plus, la psychomotricité est recommandée afin d’améliorer les relations aux autres, à son corps…


Pour en savoir plus et lire la suite de l’article, consulter le site de l’association Avenir Dysphasie Rhône :
https://www.avenirdysphasierhone.fr/diagnostic

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